Blessure stupide [ PV Vassili]

Serdaigle Nombre de messages : 189 Age : 35 Date d'inscription : 05/07/2007

Mary marqua une pause devant la porte de l'infirmerie. Sa présence ici était du à une chose tellement stupide qu'elle n'osait même pas pénétrer dans la pièce. Sa main repliée contre sa poitrine, elle jeta une dernière fois un coup d'oeil derrière elle, dans le couloir. Personne... Tant mieux. Elle colla l'oreille sur la porte, se jugeant immédiatement ridicule. Mais heureusement pour elle, aucun bruit ne provenait de l'interieur de l'infirmerie. Il ne devait y avoir personne en ce cas, hormis Pomfresh qui devait ranger ses flacons de potions.

Prenant une profonde respiration, elle se décida enfin et poussa les deux énormes portes. Un grincement désagréable se fit entendre et elle entra. Aussitôt, l'infirmière pointa le bout de son nez. Elle était effectivement dans la réserve quelques secondes auparavant. Avec son petit air mutin, elle demanda:

" Oui? "

Ce qui voulait tout dire... Mary la dérangeait visiblement. Quoiqu'il en soit, Mme Pomfresh était là pour ça et Mary souffrait depuis plus d'une demi heure. D'un pas mal assuré, elle s'avanca vers elle et bafouilla:

" J'ai eu un petit accident. Je faisais un devoir de botanique et la fleur qu'on doit étudier m'a explosé dans la main..."

Elle tendit la dite main qui était devenue violette et énorme. Mary ne put retenir une grimace de douleur. Tout mouvement était douloureux. Pompom réagit au quart de tour et alla l'installer sur l'un des nombreux lits.

" Pauvre chou! Vous souvenez vous du nom de cette plante? C'est bien ce que je pensais" ajouta t-elle aprés l'énoncé du nom latin bien compliqué à prononcer.

Aussitôt, elle disparut aprés lui avoir ordonné de ne pas bouger. De toute manière avait-elle le choix? Mary n'allait pas sortir avec une main aussi horrible. D'autant que la douleur lui faisait tourner la tête.

La jeune Serdaigle poussa un soupire et se laissa aller contre les oreillers. La, elle ferma les yeux et patienta.

Serdaigle Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 23/07/2007

Vassili avait assisté à l’incident, car étant lui aussi à Serdaigle et de plus, de la même année que Mary, ils avaient pratiquement les mêmes cours. En l’occurrence celui de botanique…
Le petit accident avait eu lieu un peu plus tôt, tendit que Mary était en train de se chamailler gentiment avec les deux amis du jeune homme, Julian et Arthur. Ainsi, si la jeune femme fréquentait (pas de manières totalement amicale, il faut bien l’avouer), ses deux amis, elle était toujours totalement ou presque étrangère à Vassili, qui, compte tenu de sa timidité maladive, ne s’était jamais mêlé aux joutes verbales mais se contentait d’observer. Après tout, quoi qu’il arrive, il était du coté de ses amis.
Mais hélas, la fleur ayant explosée dans la main de sa camarade durant une petite inattention de sa part, le professeur de botanique, après avoir envoyé la jeune femme à l’infirmerie, avait sermonné les trois élèves ( Julian, Arthur, et Vassili), qui avaient été automatiquement désignés du doigt par le reste de la classe. Et, malgré les protestations de ses amis qui évidemment savaient qu’il n’avait rien eu à voir dans la dispute, c’était lui qui avait été envoyé à l’infirmerie pour, comme dirait si bien le professeur « veiller votre pauvre petite camarade blessée »

Certes, le jeune homme n’avait rien contre Mary, mais il aurait voulu continuer à s’occuper des fameuses fleurs sur lesquelles il en était presque sur, ils allaient être interrogés aux prochains examens.

Hélas, contraint, il quitta les cours et se rendit à l’infirmerie, la mine renfrognée.

Ouvrant la porte avec précaution, il aperçu Pomfresh les mains chargées de bandelettes humides, qui l’accueilli avec un air… Agacé.

« Qu’y a-t-il, jeune homme? », lança-t-elle d’un ton plutôt sec à Vassili, qui, le regard fuyant, hésitait encore à tourner les talons.

« M… M… Mary… » Lâcha-t-il, perdant totalement ses moyens ce qui était, heu, radicalement habituel, voulant ainsi dire qui il était venu visiter.

L’infirmière hocha la tête : elle se souvenait à présent de Vassili pour l’avoir vu de nombreuses fois lors de sa première année ; elle aussi avait tenté de mettre fin à son bégaiement intempestifs, et en avait conclu que ça n’était « qu’une question de volonté ». Cinq ans plus tard, il en était au même stade.

Lui montrant le lit ou était allongé la jeune femme, elle s’en approcha elle aussi pour appliquer ses fameuses bandelettes.
Le jeune homme ne comprenait pas pourquoi la prof avait insisté pour que ce soit lui qui y aille. Après tout, ça n’était pas vraiment comme si il allait être d’une quelconque aide à Mary…

Lorsqu’elle ouvrit les yeux, il parvint à articuler néanmoins.

« J… J… Je suis l…là a c…c… cause de la p…prof… », lâcha-t-il, signifiant ainsi qu’il n’était pas là de son plein gré, et qu’il n’avait pas insisté pour l’accompagner. Logique, si elle était contre ses amis, il n’allait pas se montrer compatissant…

Serdaigle Nombre de messages : 189 Age : 35 Date d'inscription : 05/07/2007

Mary qui avait les yeux fermés n'entendait que le bruit d'ustenciles que Mme Pomfresh préparait pour soigner sa main. Cela quelques minutes avant qu'un autre bruit facilement reconnaissable ne se manifeste. Le grincement de la porte retentit comme lorsqu'elle était arrivée, et elle se redressa automatiquement. Elle n'aimait pas se montrer en état de faiblesse... Ce qui était un peu trop tard en réalité. Puisque l'accident s'était déroulé aux yeux de tous, en plein cours. Heureusement qu'il n'y avait que les 6eme années Poufsouffle et Serdaigle. Sinon bonjour la honte pour notre jeune Serdaigle!

D'autant que ce n'était même pas de sa faute... ou en tout cas pas directement! Si Julian et Arthur ne l'avait pas perturbé, elle aurait manipulé la plante avec plus de prudence, et ne serait pas ici. Un nouveau soupire s'echappa de ses lèvres juste au moment où l'infirmière demandait:

"Qu’y a-t-il, jeune homme?"

Mary ramena son bras sur sa poitrine dans un geste de protection et se redressa encore un peu. Sourcils froncés, elle tourna la tête. Des paravents avaient été mis entre chaque lit. Aussi ne put-elle voir le visiteur. Elle priait cependant pour qu'il reparte le plus tôt possible sans passer par elle. Elle se sentait assez ridicule comme cela. Malheureusement, c'est en entendant le bégayement et son prénom que Mary comprit. Oh non... Vassili. L'ami de Julian et Arthur. La jeune fille referma les yeux, le visage crispé. Il ne manquait plus que ça!

Alors qu'elle réalisait qu'elle n'avait plus le choix, Pomfresh amenna le jeune Serdaigle près de son lit. Sentant leur deux regards, elle leva les paupières et croisa brievement les yeux du garçon avant de se détourner. Qui avait détourné le regard en premier, impossible de le savoir, tant ils avaient été rapides tous les deux.

"J… J… Je suis l…là a c…c… cause de la p…prof…"

Sympa la compassion. Mary le regarda de nouveau et grimaca. Trés bien, il n'était pas là par choix, et visiblement, cela ne lui faisait pas plaisir. Pourquoi le Professeur Chourave l'avait désigné pour veiller sur elle? Bonne question! D'autant qu'il n'était en rien responsable de son état. Si Mary réchignait à le voir, c'est surtout parce qu'il lui donnait froid dans le dos. Toujours solitaire, ne parlant que rarement à cause de ses bayements, il avait un côté efrayant. Mary était du genre sociable, à aller de l'avant, parlant avec tout le monde et s'amusant sans cesse (lorsque tous ses devoirs étaient fait bien entendu). Tout le contraire de lui en réalité.

Une pression sur sa main l'a fit crier de surprise et de douleur.

" Désolé ma petite mais je n'ai pas le choix. Il va falloir serrer les dents. "

Et c'est ce que Mary fit. Fixant Vassili, elle se concentra sur lui, ses traits se crispant sous la douleur. Les compresses semblaient à la fois brulantes et glacées. Quoiqu'il en soit, elles lui faisaient un mal de chien et la jeune fille eut du mal à ne pas récuperer son bras contre son corps, dans un geste défensif.

Pour se changer les idées et se concentrer sur autre chose, elle s'adressa au jeune homme d'un ton plutôt agressif:

" Tu n'étais pas obligé de venir. Tu n'avais qu'à trainer dans les couloirs et attendre mon retour devant la serre. Je t'y aurai re-"

Elle fut couper par un nouveau cri de douleur. Par Merlin! Elle lui coupait la main ou quoi?!

Serdaigle Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 23/07/2007

Le jeune homme leva les yeux au ciel, dans le dos de Pomfresh. C’était pas vraiment super de passer pour un infirme à plein temps : tout ce qu’on récoltait, c’était d’avoir les taches les plus agaçantes. Évidemment, le professeur n’avait pas pris la peine de chercher à savoir qui était le coupable : a quoi bon devoir trancher entre Arthur et Julian, quand au final, elle pouvait rabattre la faute sur lui, sachant très bien qu’il ne répondrait pas? Même si ses camarades avaient protesté, il était évident que de toutes façons, c’était plus facile ainsi, que de devoir jouer les compromis… Alors qu’au final, ses amis auraient trouvés une raison pour ne pas y aller.

C’était surtout, ça, en fait, qui agaçait le jeune homme. Il n’avait rien contre Mary, qu’il connaissait à peine, comme on l’avait dit, alors qu’ils étaient dans la même maison et qu’ils se croisaient sans cesse depuis cinq ans. Mais se faire punir bêtement…

Le pire, c’était qu’elle non plus n’avait pas franchement l’air ravie de le voir. Génial, il devrait rester à l’infirmerie tout le long de sa « réhabilitation », et si Pomfresh ne déclarait pas qu’elle pouvait sortir immédiatement, il devrait passer les prochaines heures à se tourner les pouces. Oui, parce que la prof avait, de plus, l’intention de demander un rapport à l’infirmière.
Sympa, la confiance.

Ne sachant que faire, il la regarda se faire soigner : elle faisait des grimaces montrant que ça n’était pas de tout repos, et malgré son agacement du à sa présence forcée, il avait quand même un minimum de compassion pour la jeune Serdaigle.
Même si son regard froid et son visage fermé montrait le contraire.

« La p…p…prof v…v… viendra v… vérifier »

Dit-il en réponse à Mary tout en haussant les épaules.

Pomfresh semblait avoir terminé. Levant ses yeux pers plein d’espoir vers elle, il attendit qu’elle leur dise de quitter l’infirmerie.

« Ma chérie, vous allez devoir rester ici encore une heure ou deux! » s’exclama l’infirmière, contrecarrant tous les plans de liberté, espérés par Vassili, et sans doute aussi par Mary.

« Heureusement que votre petit camarade est là pour vous tenir compagnie! Quand à moi, je vous laisse, j’ai à faire! »

Génial. Qu’allaient-ils faire, au juste, pendant deux heures? L’infirmière s’éloigna, et Vassili prit place sur une petite chaise en bois placée à coté du lit, songeant que, puisqu’il allait rester là un moment, autant qu’il se mette à l’aise.

Serdaigle Nombre de messages : 189 Age : 35 Date d'inscription : 05/07/2007

« La p…p…prof v…v… viendra v… vérifier »

Evidement, il avait réponse à tout. Elle se doutait que s'il avait pu avoir le choix, il ne se trouverait pas ici. Mary finit par fermer les yeux, les dents toujours aussi serrées. Qui aurait pu croire que des plantes aussi jolies pouvaient être aussi dangereuses!! Elle ferait bien attention la prochaine fois. Et surtout, elle tacherait d'éviter au maximum tout échange avec les deux zigotos, amis de Vassili.

« Ma chérie, vous allez devoir rester ici encore une heure ou deux! »

Le verdict de l'infirmière tomba comme un couperet et Mary grimaca une nouvelle fois, mais pas de douleur. Il y avait des jours comme cela ou le destin semblait s'en prendre à vous, ne souhaitant visiblement pas vous lacher jusqu'à ce que le soleil se couche. Il fallait se faire une raison, Mary allait souffrir, mentalement et physiquement, jusqu'à ce soir.

Déjà Pomfresh disparaissait dans le local de derrière, les laissant tous les deux seuls. Rouvrant un instant les yeux, elle remarqua l'expression de Vassili et se dit que la sienne devait à peu prés être la même. Un soupire lui échappa et elle tourna le tête vers la fenetre. Deux heures... Ca allait être long, trés long!

Elle sentit, plus qu'elle ne vit, Vassili prendre place sur une chaise à côté d'elle. Le silence s'installa dans la pièce, plus pesant que jamais et Mary remua son bras, mal à l'aise. Elle n'était pas du genre colérique, ou timide. Or, depuis le début de cette histoire, elle avait emmélé les deux! Ses yeux se posèrent sur Vassili qui était visiblement préoccupé, et jugeant que le silence n'était pas son fort, elle prit finalement la parole:

" On a qu'à voir le bon côté des choses... Si Chouraveh nous fait un devoir la dessus, on pourra lui donner tous les détails en cas d'explosion de la plante dans les mains de quelqu'un..."

Sa phrase était ridicule, et complètement idiote. Et surtout, elle n'apportait pas grand chose à la conversation. Mais c'est tout ce qu'elle avait trouvé sur le moment.

Serdaigle Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 23/07/2007

Assis sur sa chaise, comme un condamné à mort attendant de recevoir le baiser du détraqueur, c’était à peine si il ne se retenait pas de respirer. Ça n’était pas tout, mais il fallait à présent qu’il trouve ce qu’il allait faire pendant tout ce temps. Son sac était resté en cours, et l’infirmerie n’était pas l’endroit idéal pour s’amuser avec des bombes à bouses ou d’autres activités du même genre. Ses yeux se posèrent sur ses mains sagement placées sur ses genoux, il avait de plus en plus l’impression d’être en visite à une vieille tante, ou une joyeuseté du genre, ce qui était loin de le réjouir.

La voix de Mary le rappela à la normalité : comme souvent, son esprit s’était totalement échappé, et le fait de se rendre compte qu’il était bien à l’infirmerie de Poudlard et non pas dans l’obscure maison de l’une de ses tantes amatrice de torture et plus ou moins acariâtre avait un effet assez soulageant.

Levant sur elle ses yeux d’un bleu profond encore légèrement rêveur, il répondit à sa phrase, sans pour autant que son visage ne s’éclaircisse d’un sourire. Néanmoins, sa voix avait l’air plus compatissante :

« T…t… d…dois av…v…voir mal »

Stupide remarque, vu l’état de sa main, qui était toujours gonflée même après application des bandes de Pomfresh…

Il eut enfin un petit sourire de compassion, ne trouvant rien d’autre à dire montrant qu’il était quand même un minimum solidaire à la douleur de la jeune Serdaigle.

» Vassili Newton